Il existe de nombreux mythes autour des pipelines de transport et ceux-ci peuvent causer des malentendus et prêter à confusion. Notre rôle consiste en partie à clarifier ces mythes.
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Il est commun de cesser l’exploitation d’un pipeline
Les installations pipelinières sont parfois mises hors service ou désaffectées. Toutefois, jamais une demande visant à cesser l’exploitation d’un pipeline de transport majeur n’a été déposée.
En raison de l’âge relativement jeune des réseaux pipeliniers, aucun pipeline de large diamètre n’a encore fait l’objet d’une cessation d’exploitation.
Les propriétaires fonciers n’ont pas leur mot à dire lors de la cessation d’exploitation d’un pipeline
Consulter les propriétaires fonciers est une étape essentielle pour déterminer si un pipeline retiré de l’exploitation devrait être laissé sur place ou enlevé.
Les sociétés pipelinières doivent également travailler avec les propriétaires fonciers pour mettre au point des plans de remise en état de façon à ce que les terres autour des installations soient remises dans un état comparable à celui du milieu environnant.
Les pipelines de gaz naturel et de liquides retirés de l’exploitation sont remplis de produits qui contamineront le sol
Si on laisse un pipeline dans le sol, il doit être correctement purgé et nettoyé avant que l’on cesse son exploitation.
Il existe plusieurs possibilités pour cesser d’exploiter un pipeline. Les sociétés peuvent laisser une canalisation sur place, retirer seulement certains tronçons du pipeline ou l’enlever intégralement. Cependant, dans la plupart des cas, il est sécuritaire, moins perturbateur pour l’environnement et moins cher de laisser le pipeline sur place.
Si un pipeline est retiré du service car il n’est plus nécessaire, les coûts et les risques liés à la cessation de son exploitation retombent sur le propriétaire des terres où passe le pipeline
Au Canada, la loi exige que ce soit les sociétés pipelinières sous réglementation fédérale — et non pas les propriétaires fonciers — qui gèrent les activités liées à la cessation d’exploitation de leurs pipelines.
En définitive, ce sont donc les sociétés pipelinières qui sont responsables d’assumer l’intégralité des coûts liés à l’exploitation et à la cessation d’exploitation de leurs pipelines, comme l’exige l’organisme de réglementation.
Un pipeline peut être « abandonné »
Une société pipelinière ne peut pas simplement délaisser un pipeline sans rien faire. Les exploitants se sont engagés de manière indéfinie à faire en sorte que leurs activités demeurent sécuritaires à l’égard du public et de l’environnement, même si le pipeline n’est plus en activité.
Si un exploitant désire définitivement cesser l’exploitation d’une canalisation et de ses installations connexes, il demeure garant de la sécurité à long terme et de la protection de l’environnement dans le secteur.
Les sociétés pipelinières n’accordent pas d’importance aux connaissances des Autochtones
L’industrie sait qu’afin de réduire plus efficacement l’impact de ses projets sur l’environnement, il est utile de bâtir des relations solides avec les communautés autochtones, car cela permet d’acquérir des connaissances traditionnelles sur les terres, les forêts, les eaux et la faune locales.
Les déversements de pipelines provoquent des dégâts environnementaux irréparables et inévitables
Les sociétés ont mis en place des plans d’intervention d’urgence sophistiqués pour s’assurer de régler rapidement et efficacement n’importe quel incident et de minimiser les dégâts. En outre, les sociétés ont pris l’engagement de travailler sur le site jusqu’à ce que le secteur soit complètement nettoyé et rétabli.
Notre priorité absolue est de parvenir à zéro incident et les sociétés pipelinières se rapprochent de ce but en améliorant continuellement les technologies, les systèmes et la culture de la sécurité qui protègent leurs canalisations.
Le développement des énergies renouvelables entre en conflit avec les intérêts des sociétés pipelinières
En réalité, de nombreuses sociétés pipelinières investissent dans des sources d’énergie renouvelable.
Enbridge a investi par exemple dans 16 parcs éoliens. Une station de compression exploitée par TransCanada en C.-B. fournit par ailleurs au réseau électrique de la province une électricité sans émissions.
Les exploitants pipeliniers ne protègent pas la faune, les forêts, les cours d’eau, ni les terres du Canada
Depuis le moment où elles planifient un pipeline jusqu’après la cessation de son exploitation, les sociétés pipelinières travaillent à réduire au minimum l’impact de leurs projets sur l’environnement.
Par exemple, lorsqu’elles planifient un tracé, les sociétés effectuent des évaluations environnementales rigoureuses visant à déterminer les poissons, la faune et la végétation à protéger tout au long de la vie du pipeline. Et une fois le pipeline construit, les sociétés effectuent des travaux de remise en état afin de rétablir la zone affectée par les travaux de construction.
L’industrie des pipelines ne se préoccupe pas des changements climatiques
Les faits montrent que les changements climatiques sont une réalité. C’est pourquoi les sociétés pipelinières travaillent à réduire les émissions engendrées par leurs activités d’exploitation, tout en acheminant une énergie encore indispensable pour la population canadienne et les gens du monde entier.
Les essais hydrostatiques constituent la seule manière de vérifier l’intégrité d’un pipeline
Les essais hydrostatiques constituent l’une des diverses technologies utilisées pour vérifier l’intégrité des pipelines.
Le contrôle par ultrasons multiéléments est une autre technique conçue pour vérifier l’intégrité des soudures de pipeline en 3D.
Les outils d’inspection interne surnommés racleurs intelligents vérifient les canalisations de l’intérieur pour y détecter tout indice d’affaiblissement ou d’amincissement de l’acier.
Les règlements pipeliniers canadiens ne sont pas assez stricts
Le processus règlementaire pour approuver et entretenir les pipelines fait preuve de rigueur et de transparence afin de protéger les intérêts du public. Le Canada possède l’une des industries pipelinières les plus réglementées et les plus sécuritaires au monde.
En outre, les sociétés pipelinières doivent se conformer à de nombreuses normes établies par l’Association canadienne de normalisation et portant sur la conception, la construction, l’exploitation et l’entretien de leurs réseaux de pipelines de gaz et de pétrole.
Les sociétés de pipelines lésinent dans des domaines tels que la sécurité afin de gagner plus d’argent
Les sociétés pipelinières sont régies par des règlements financiers. Les sommes investies dans la sécurité et l’intégrité des pipelines sont suffisamment amorties par les droits que leurs clients (les producteurs pétroliers et gaziers) leur versent pour transporter leurs produits.
Il n’existe aucune raison financière qui inciterait les sociétés pipelinières à réduire leurs dépenses en matière de sécurité; en réalité, il y a une très forte incitation financière à investir dans la sécurité pipelinière, car c’est grâce à cette dernière que leurs pipelines continuent à fonctionner de manière fiable.
Les sociétés pipelinières font fonctionner leurs pipelines à des pressions dangereusement élevées afin de réduire leurs dépenses
Chaque pipeline possède une pression de fonctionnement maximale autorisée, que la loi interdit de dépasser.
Les sociétés pipelinières font habituellement fonctionner leurs pipelines en dessous de cette pression de fonctionnement maximale autorisée.
Le bitume dilué issu des sables bitumineux est plus difficile à nettoyer s’il se déverse d’un pipeline
Dans le cas d’un déversement de bitume dilué, les procédures de nettoyage seraient les mêmes que celles nécessaires pour nettoyer un déversement de pétrole brut conventionnel.
Ce sont les conditions environnementales et celles particulières à un site qui détermineront le type de procédure et le matériel à utiliser au cours du nettoyage.
Le pétrole issu des sables bitumineux est plus corrosif que les autres types de pétrole brut et peut endommager les pipelines
Les pipelines qui transportent du brut issu de sables bitumineux (du bitume dilué) ne sont pas plus menacés par la corrosion que ceux qui transportent d’autres types de produits pétroliers tels que le brut conventionnel.
Il n’existe pour ainsi dire aucune différence entre le brut issu des sables bitumineux et le pétrole brut conventionnel. Notre industrie utilise des pipelines pour transporter du bitume dilué en toute sécurité depuis plus de 30 ans, et depuis plus de 60 ans en ce qui concerne le brut conventionnel.
Tous les pipelines se corrodent
On peut empêcher la corrosion.
Des revêtements protecteurs protègent les pipelines de la corrosion lorsque ceux-ci sont enfouis dans un sol humide. On a également recours à la protection cathodique, méthode selon laquelle un courant électrique éloigne la corrosion du pipeline vers une autre pièce de métal appelée anode. Par ailleurs, l’industrie se sert de racleurs, c’est-à-dire de larges brosses métalliques qui parcourent le pipeline en tournant afin d’éliminer les dépôts et d’empêcher ainsi les accumulations de produit capables de corroder la canalisation.
Les pipelines canadiens sont vieux et détériorés, ce qui accroît le risque de déversements
Avec un entretien et une surveillance adéquats, un pipeline peut demeurer sans cesse en exploitation.
Les pipelines font régulièrement l’objet d’essais et d’évaluations de sorte à toujours être exploités sans danger. L’âge d’un pipeline ne constitue pas en soi une cause de préoccupation.
Personne n’est à l’affût d’éventuelles fuites de pipelines
La technologie aide à surveiller les pipelines 24 heures sur 24, tous les jours de la semaine.
Grâce au matériel d’acquisition et de contrôle des données (SCADA), on peut surveiller sans arrêt les pipelines à l’aide d’une vaste gamme de technologies sophistiquées.
Les pipelines ne sont pas sécuritaires
Les pipelines représentent un choix sécuritaire et écologique pour transporter d’importantes quantités de pétrole brut et de gaz naturel par voie terrestre.
Les pipelines de transport canadiens affichent un bilan de sécurité de 99 999 % et les incidents pipeliniers sont rares en comparaison avec les autres modes de transport.
Les sociétés pipelinières n’assument pas la responsabilité de leurs déversements
En cas d’incident de pipeline, les sociétés pipelinières sont responsables à 100 pour cent de nettoyer le déversement et d’assainir toutes les terres endommagées, afin de les remettre dans un état aussi proche que possible de leur état d’origine.
Des déversements de pipelines se produisent tout le temps
Les déversements de pipeline sont rares. Chaque jour au Canada, les pipelines de transport acheminent trois millions de barils de pétrole brut et entre 2011 et 2015, 99, 999 pour cent des produits liquides transportés par nos sociétés membres sont arrivés à destination sans incident.
En outre, les pipelines canadiens comptent parmi les plus sécuritaires au monde. Selon Ressources naturelles Canada, le taux de déversement des pipelines sous réglementation fédérale a été 57 pour cent plus faible qu’en Europe et 60 pour cent plus faible qu’aux États-Unis au cours des dix dernières années.