Le Canada abrite plus de 8 500 fleuves et rivières et deux millions de lacs. C’est pourquoi, afin de livrer l’énergie dont la population canadienne a besoin, les membres de CEPA mettent à contribution leur expertise en matière de sécurité, d’ingénierie et d’environnement lorsque leurs pipelines traversent des cours d’eau ou passent à proximité d’aquifères. Les membres de CEPA protègent les cours d’eau, les habitats environnants ainsi que l’environnement à toutes les étapes du cycle de vie d’un pipeline, depuis sa planification et sa construction jusqu’à son exploitation, son entretien et la cessation de son exploitation.
Des biologistes, des environnementalistes et d’autres spécialistes étudient avec soin les tracés de pipelines proposés, le plus souvent sur de nombreuses saisons, afin de choisir l’endroit le plus sécuritaire où le pipeline pourrait traverser le cours d’eau. Ils envisagent diverses méthodes pour réduire au minimum l’impact du pipeline sur ce milieu en analysant de multiples facteurs tels que la stabilité des berges et la présence de faune, de végétation et d’habitats de poissons.
Lorsqu’un de leurs pipelines doit traverser un cours d’eau, les exploitants choisissent toujours la méthode de construction la plus sécuritaire, qu’ils déterminent en étudiant la stabilité des berges, la faune, la végétation et les habitats de poissons, conformément aux normes les plus élevées de l’industrie et à la réglementation gouvernementale. Par exemple, si les conditions environnementales le permettent, l’exploitant pourrait avoir recours à une méthode dite « sans tranchée », qui perturbe moins le cours d’eau. Elle consiste à forer un chemin sous le fleuve ou la rivière et à y faire passer le pipeline.
Un exploitant pipelinier fait passer un pipeline sous cette rivière; l’opération terminée, rien n’indiquera la présence d’une canalization. Photo gracieusement fournie par TransCanada Pipelines.
L’industrie privilégie également d’autres méthodes de franchissement, parmi lesquelles la technique de la tranchée isolée, qui consiste à détourner le cours d’eau autour du site d’excavation ou à attendre qu’il soit sec ou gelé avant de commencer à creuser. On a seulement recours aux méthodes impliquant de creuser une tranchée traditionnelle lorsque les autres méthodes s’avèrent inapplicables.
Des techniques de construction et des procédures minutieuses servent à protéger chaque kilomètre de conduite.
L’industrie n’utilise que des conduites conçues spécifiquement pour les cours d’eau et les aquifères à proximité. Les parois de ces conduites peuvent être plus épaisses et sont recouvertes d’un matériau résistant à la corrosion. Les tronçons sont soudés à une température de 3 100 degrés Celsius, les fusionnant ainsi ensemble. Si le courant est fort ou que l’eau est profonde, on installe des câbles, des boulons et des poids afin d’accroître davantage la stabilité du pipeline. Dans le cadre de mesures de contrôle de la qualité, les conduites font l’objet de vérifications constantes durant et après la construction.
Les exploitants de pipelines surveillent les berges et les pentes à ces franchissements afin de s’assurer qu’elles demeurent stables et des systèmes de surveillance observent continuellement le débit du produit à l’intérieur du pipeline. Si un changement se produit, des alarmes en avertiront l’exploitant.
Les pipelines qui traversent d’importants plans d’eau tels que des lacs sont équipés de vannes de sectionnement des deux côtés du franchissement, lesquelles peuvent rapidement se fermer afin d’arrêter l’écoulement du produit.
Les exploitants causent aussi peu de perturbations que possible pendant la construction, puis, une fois le pipeline en place, ils rétablissent le secteur dans son état initial, notamment en replaçant la terre là où elle était et en restaurant la végétation le long des rives. Sur le terrain, les franchissements de cours d’eau font l’objet de mesures de surveillance de la part de spécialistes de l’environnement; depuis le ciel, des patrouilles aériennes veillent à l’efficacité du processus de remise en état des plantes et des habitats fauniques.
La construction achevée, la réglementation exige une surveillance pouvant durer jusqu’à cinq ans. Si un quelconque problème se déclare, l’exploitant prendra les mesures qui s’imposent afin de régler le problème, jusqu’à ce que la remise en état soit réussie. Des spécialistes de l’environnement surveilleront ensuite l’emprise afin de continuer à prendre soin de l’environnement et à protéger le pipeline.
En collaboration avec plus de cent biologistes, ingénieurs, responsables du gouvernement et autres spécialistes, CEPA a publié la plus récente édition de ses directives détaillées sur la construction des pipelines de transport devant franchir des étendues d’eau. Par ailleurs, les membres de CEPA ont recours à des pratiques exemplaires pour entretenir et réparer les pipelines qui franchissent des cours d’eau. Ces directives font en sorte que les membres de CEPA utilisent les procédures les plus à jour lorsqu’il s’agit de franchir les cours d’eau.
Lorsque des incidents se produisent, les plans de gestion des urgences aident les exploitants à intervenir rapidement et efficacement. Ces plans constituent des guides complets visant à maîtriser les situations d’urgence.